Et s'il ne restait de la Terre qu'un Anglais muni d'un Guide touristique de la galaxie ?
Résumé :
Comment garder tout son flegme quand on apprend dans la même journée : que sa maison va être abattue dans la minute pour laisser place à une déviation d'autoroute ; que la Terre va être détruite d'ici deux minutes, se trouvant, coïncidence malheureuse, sur le tracé d'une future voie express intergalactique ; que son meilleur ami, certes délicieusement décalé, est en fait un astrostoppeur natif de Bételgeuse, et s'apprête à vous entraîner aux confins de la galaxie ? Pas de panique ! Car Arthur Dent, un Anglais extraordinairement moyen, pourra compter sur le fabuleux Guide du voyageur galactique pour l'accompagner dans ses extraordinaires dérapages spatiaux moyennement contrôlés.
Mon avis
Voilà un roman qui a une genèse un peu particulière, joliment détaillée dans la préface de mon édition. Il est parti d'un petit rêve bien arrosé de l'auteur un soir où il regardait les étoiles, perdu et fauché quelque part en Europe ; il se poursuit des années après avec une émission radiophonique qui invente le genre "science fiction humoristique"; il continue au travers de disques, de livres, et plus tard d'un film connu (que je n'ai pas vu). Plus qu'une série, Le Guide du voyageur galactique (H2G2 pour les intimes) est carrément une franchise.
Le fil conducteur ce sont les personnages incroyables, l'aventure galactique et l'humour particulier de Douglas Adams. Un humour qui commence dès la couverture de la superbe édition hard cover en VO que je me suis offerte, et qui nous présente son contenu comme "une trilogie en cinq volumes". Je précise que pour le moment je ne vais vous parler que du premier volume, celui qui donne son titre à la "trilogie".
On parle souvent de "l'humour anglais", et c'est clair qu'il existe un certain humour britannique, caractérisé par l'absurde pince-sans-rire. Mais là-dedans il y a énormément de variantes. Mon spectre va de Terry Pratchett, qui me fait éclater de rire à chaque page (il faut que je vous le chronique un jour !), à Benny Hill, qui n'obtient de moi que des soupirs consternés. Si vous me promettez de ne pas le répéter, je vous avouerai avec un peu de honte que les quelques films des Monty Pythons que j'ai vu il y a longtemps m'ont si peu fait sourire que je n'ai pas voulu renouveler l'expérience... Autant dire que je ne suis pas une lectrice facile. Je ne me suis frottée à l'humour de Douglas Adams qu'après avoir offert ce livre à mon amoureux, à qui il plaira beaucoup je pense, et parce que j'en avais entendu énormément de bien.
Pour résumer mon sentiment en quelques mots, je dirais que je me suis bien amusée, mais pas au point d'avoir envie de me jeter sur le deuxième tome. L'originalité est incontestable et vraiment rafraîchissante, la façon de voir la galaxie que nous propose Douglas Adams apporte de nouvelles surprises d'un chapitre à l'autre. C'est déjanté, il n'y a pas d'autre mot, mais pas non plus impossible appréhender (sauf peut-être le fonctionnement du vaisseau spatial basé sur les probabilités, qui m'a un peu dépassée). L'intrigue est aussi un concentré d'aventures qui s'enchaînent de façon rapide, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Mais bon, dans tout ceci c'est l'humour qui lie la sauce, et je n'ai pas adhéré à 100%. C'est un sentiment difficile à exprimer évidemment ; pourquoi telle blague nous fait rire et telle autre, non ? Ce roman est plein de traits d'humour qui sont pour la plupart bien trouvés, bien amenés et bien traités, mais peu m'ont vraiment fait sourire. Le fait que cet humour soit destiné à un public britannique (avec quelques aspects difficile à apprécier par les étrangers, à commencer par le nom de Ford Prefect) a peut-être joué. Mais c'est surtout une question de personnalité.
Bref, j'ai pris plaisir à lire cette histoire et j'y retournerai dès que mon planning lecture me le permettra, je le conseille sans hésitations, mais je ne suis pas aussi dithyrambique que d'autres lecteurs ; j'ai trouvé ça amusant et original, pas transcendant. Il paraît que le livre est mieux que le film mais je ne peux pas juger. Rendez-vous au prochain tome pour un avis plus réfléchi !
Pour en savoir plus :
J'ai aussi l'intégrale mais en VF. Je ne l'ai toujours pas lue et pourtant j'avais beaucoup aimé le film !
RépondreSupprimerAh j'ai eu des échos négatifs du film... Il faut vraiment que je me fasse ma propre opinion !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup cette série. La traduction française (en tout cas dans ma vieille édition "Présence du Futur") est bonne. Comme tu le dis c'était un feuilleton radio au départ, et je trouve que l'humour passe d'autant mieux qu'on lit le bouquin à haute voix (pour de vrai ou dans sa tête). Mais je suis aussi fan des Monty Pythons et de Blackadder, donc de toute évidence l'humour anglais est mon truc... Pas de honte à avoir si ce n'est pas le tien. :-)
RépondreSupprimerBonjour! J'ai aussi ce roman mais en anglais et je l'avais trouvé moyennement bien écrit. J'ai lu quelques chapites et ai finalement mis le livre de côté. Je n'ai pas vraiment accroché. Dommage, il est toujours sur mon étagère, pôur l'instant je n'ai pas envie de le lire. L'humour anglais est spécial c'est vrai mais on s'y habitue.
RépondreSupprimerMissycornish, merci pour ce message ! Je l'ai lu moi aussi en anglais, j'avais apprécié le style d'écriture, mais bien sûr je suis moins exigeante dans cette langue qu'en français. Par contre je ne sais pas si c'est bien de s'habituer à un humour... Quand on s'habitue, ça fait moins rire, non ?
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