28 février 2014

Des choses fragiles : Nouvelles et merveilles, de Neil Gaiman


Aujourd'hui, on remonte un peu dans le temps avec un livre que j'ai lu il y a déjà plusieurs semaines. Je vous avais déjà parlé d'American God et de Neverwhere ; cette fois-ci, j'ai découvert le talent de Neil Gaiman pour les nouvelles et autres textes courts...


Résumé :

Dans ce recueil, Neil Gaiman nous offre son talent de l'écriture fantastique sous toutes les formes possibles : des nouvelles, des poèmes, des histoires très courtes, des textes descriptifs, et même une novella où l'on retrouve Shadow, le héros d'American Gods.


Mon avis :

J'ai mis très longtemps à lire ce livre, environ deux mois au total, et il est donc un peu difficile pour moi d'en parler d'une traite. Mais de toutes façons, ce n'est pas un livre à dévorer en une nuit, à mon avis ; cette collection de petites histoires hétéroclites mérite d'être dégustée petit à petit.

Mon édition (numérique) commence par une longue introduction où est expliquée la genèse de chaque texte. C'est très intéressant, mais un peu fastidieux ; ça aurait été plus agréable à lire si l'introduction était répartie dans le livre, avec l'explication concernant chaque texte avant ou après celui-ci.

26 février 2014

Le procès, de Franz Kafka


Aujourd'hui, je vous présente une chronique dont je suis particulièrement fière : je l'ai commencée en me lamentant intérieurement de n'avoir rien compris au roman, et je la termine avec une (petite) idée de ce que l'auteur a (peut-être) voulu nous faire comprendre. J'espère que d'autres lecteurs pourront m'éclairer encore davantage !


Résumé :

Joseph K., employé de banque, reçoit un jour la visite de deux hommes qui semblent représenter la justice. On le conduit devant un greffier, mais on ne lui dit pas de quoi il est accusé, qui va le juger ni quand ça aura lieu, et il est laissé en liberté. A partir de là, il vit sous la coupe de ce procès absurde qu'il ne comprend pas et dont il attend le dénouement.


Mon avis :

Ca vous arrive parfois de lire un roman et, la dernière page tournée, de vous rendre compte que vous n'avez pas compris de quoi il s'agissait vraiment ? C'est une sensation bizarre, que j'ai déjà eue notamment avec Haruki Murakami : je comprends tous les mots, toutes les péripéties, mais je ne vois absolument pas de quoi il s'agissait, globalement. Je sais que ce roman fait partie des grands classiques de la littérature mondiale, que nombre d'études ont été faites à son sujet, et je me sens un peu bête d'avouer que je ne vois vraiment pas où l'auteur voulait en venir.

23 février 2014

Que ton règne vienne, de Xavier de Moulins


Pour une fois, je vous présente un roman qui vient de sortir, une plongée dans la relation d'un père et d'un fils...


Résumé :

Lorsque le père, Jean-Paul, meurt brutalement, le fils, Paul, s'effondre. Il lui faudra des mois et l'aide d'Oscar, l'ami d'enfance, pour faire face à la disparition de celui qu'il a tant aimé et tant haï. Alors que l'image de son père l'obnubile, Paul doit aussi faire face à la perte de son propre status de père, et à la perspective de voir Oscar fonder sa propre famille.


Mon avis :

Parfois, un titre bien choisi sublime un livre. Dans le cas de ce roman-ci, on peut dire après lecture que tout est dans le titre, sans que celui-ci ne révèle rien par lui-même au futur lecteur; une réussite plutôt rare !

Notre Père, qui êtes aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne...

21 février 2014

A bas l'élitisme littéraire !


Je ne sais pas ce qu'il s'est passé aujourd'hui, mais depuis ce matin, je croise partout un type de commentaires pleins d'arrogance qui me hérisse le poil et que je retrouve régulièrement sous plusieurs forme : l'élitisme littéraire. L'idée de base est toujours la même : il y a les "vrais" lecteurs, et puis ceux qui ne méritent pas ce titre, parce qu'ils ne lisent pas "ce qu'il faut". 

Evidemment, les catégories varient en fonction du contexte. Il y a ceux pour qui les seuls livres qui valent la peine d'être lus sont ceux qui font profondément réfléchir, qui remettent en cause les certitudes, une idée bien résumée par Franz Kafka : « Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? ».  Il y a les anti-ebooks pour qui la seule véritable littérature ne peut se trouver que sur du bon vieux papier et que "les lecteurs sérieux préféreront toujours les éditions imprimées" (ça, c'est Jonathan Franzen qui le dit). Il y a ceux pour qui il y a les vrais lecteurs qui choisissent leurs lectures en toute indépendance, et les "moutons" qui ne lisent que les best-sellers. Il y a ceux qui pensent que certains genres littéraires sont de La Littérature, et d'autre pas : littérature jeunesse, science-fiction, littérature érotique, bande-dessinée ou mangas, suivant les cas. Et puis il y a ceux qui pensent qu'un "vrai" lecteur se doit de s'extasier face aux "grands" auteurs classiques : Hugo, Proust, Zola, et les autres Incritiquables. Le Club des Vrais Lecteurs a des règles d'admission qui varient selon le portier. 

20 février 2014

Challenge "Une année en 14"


Je ne sais pas si ça vous arrive aussi, mais parfois, il y a un thème qui revient dans ma vie de façon surnaturelle. Cette fois-ci, c'est la première guerre mondiale. Vous allez me dire : avec les célébrations du centenaire, c'est un sujet dont on parle beaucoup, c'est normal que ça revienne sans arrêt. Oui mais moi je ne suis pas sensée y être particulièrement exposée, car mon pays d'adoption, la Finlande, n'a pas vraiment été touchée par le conflit (à vrai dire, le pays n'existait même pas à l'époque)... Pourtant, elle est partout autour de moi : j'aterris je ne sais comment sur la page Wikipédia de l'attentat de Sarajevo, je lis par un pur hasard "Les âmes grises" qui se déroulent à cette époque, j'entends à la radio une interview de Pierre Lemaître, auteur du dernier Goncourt qui a lieu juste après cette guerre, je lis un article sur la trève de Noël 1914 où certains soldats Allemands et Anglais s'échangèrent des cadeaux entre les tranchées... Bref, elle est là, partout autour de moi.

19 février 2014

Le fantôme de Canterville (et autres histoires) d'Oscar Wilde


Entre deux romans plus épais, j'ai saisi récemment ce tout petit livre très classique... et il m'a beaucoup étonnée !


Résumé :

Quand Mr Otis, ministre américain, achète le château de Canterville en Angleterre, il est prévenu : le château est hanté, c'est certain. Mais Mr Otis et sa famille n'ont pas peur des fantômes, et d'ailleurs, c'est peut-être le fantôme qui devrait avoir peur de leur arrivée...


Mon avis :

D'Oscar Wilde, j'ai lu il y a quelques temps "Le portrait de Dorian Gray". Je m'attendais donc à une histoire du même genre, pleine de questions sous-jacentes très sérieuses... Et j'ai été bien surprise !

En fait, cette nouvelle (avec une cinquantaine de pages au compteur, ce n'est certainement pas un roman) est surtout pleine d'humour. Eh oui ! Une grande partie de cet humour, d'ailleurs, joue sur les différences entre Américains (terre-à-terre, consuméristes, égalitaires) et Anglais (aristocrates, influençables, pince-sans-rire) et s'amuse de tous les préjugés. Par exemple, ce passage concernant Mme Otis :
Elle avait une constitution magnifique, et une vitalité quasi animale. Certes, par beaucoup de côtés, elle était tout à fait anglaise, et elle constituait un excellent exemple de ce fait que nous avons actuellement tout en commun avec l'Amérique, hormis, bien entendu, la langue.

17 février 2014

L'étrange disparition d'Esme Lennox, de Maggie O'Farrell


Mon année littéraire 2014 a décidément commencé sur les chapeaux de roues ; voici un autre roman découvert début janvier et qui m'a laissé un très très bon souvenir ! 


Résumé :

"A Edimbourg, un asile ferme ses portes, laissant ses archives et quelques figures oubliées resurgir à la surface du monde. Parmi ces anonymes se trouve Esme, internée depuis plus de soixante ans et oubliée des siens. Une situation intolérable pour Iris qui découvre avec effroi l'existence de cette grand-tante inconnue. Quelles obscures raisons ont pu plonger la jeune Esme, alors âgée de seize ans, dans les abysses de l'isolement ? Quelle souffrance se cache derrière ce visage rêveur, baigné du souvenir d'une enfance douloureuse ?"


Mon avis :

Voici à nouveau un roman que j'ai reçu et découvert sans rien en connaître, le deuxième de la cuvée "Noël 2013" après "La cuisinière d'Himmler". Je l'ai lu aux tous premiers jours de l'année et je dois avouer que, comme je l'ai laissé chez mes parents, mes souvenirs sont un peu moins frais que lorsque j'écris une chronique d'habitude. Mais c'est aussi un bon test : qu'est-ce qu'il me reste de cette lecture, un gros mois plus tard ?

15 février 2014

Les âmes grises, de Philippe Claudel


Aujourd'hui je vous présente un petit livre très gris, et un auteur dont vous entendrez encore parler sur ce blog...


Résumé :

En 1917, dans une petite ville française proche du front, la guerre n'empêche pas la vie de continuer, malgré les blessés qui affluent vers l'hôpital. Le juge, le policier, le maire, tout le monde joue son rôle, encore défini par les classes sociales. Jusqu'au jour où on retrouve le cadavre d'une petite fille, assassinée et jetée dans un étang, juste à côté du château ou vit le Procureur, un homme froid et reclus. La victime, tout le monde la connaît : c'est la mignonne Belle de Jour, la fille de l'aubergiste. Le mystère de sa mort est l'occasion pour cette petite ville de faire face à la noirceur des âmes qui la peuplent.


Mon avis :

Décidément, j'ai une très mauvaise mémoire. Malgré Bibliomania, la bibliothèque virtuelle de Livraddict, j'avais complètement oublié que j'avais déjà lu un livre de Philippe Claudel : La petite fille de Monsieur Linh. J'ai aussi oublié comment celui-ci est arrivé dans ma wishlist, ce qui a amené un Père Noël bienveillant à le glisser dans sa hotte.  Et en plus de ça, l'été passé, j'ai acheté trois autres livres de Philippe Claudel, sans que ce nom ne me rappelle quoi que ce soit, uniquement parce que je les avais feuilleté et que je trouvais le style très agréable. Du coup je me retrouve avec cinq livres de cet auteur dans ma bibliothèque (plus un double !), et cette fois-ci je n'oublierai plus son nom.

Cette histoire, j'ai mis longtemps à la lire, pour une très mauvaise raison : je suis trop sensible. Ce n'est pas long, mais qu'est-ce que c'est noir ! Pas noir-glauque, plutôt noir-pesant. Une atmosphère sombre, pleine de tristesse et de mélancolie. Et comme c'est superbement décrit, il est difficile de ne pas se laisser emporter par l'émotion.

12 février 2014

Northanger Abbey, de Jane Austen


Depuis que j'ai ma toute nouvelle bibliothèque, ce qui est génial, c'est de retrouver à portée de mains des livres qui étaient dans des caisses depuis six mois, au point que j'avais oublié que je les possédais. Le premier livre dans ce cas-là qui a attiré ma main, c'est un roman de ma copine Jane Austen avec une jolie couverture pastel et un titre qui rappelle une série que j'ai beaucoup regardée à Noël... J'ai pris ça pour un signe, je l'ai lu en quelques jours, et voici mon avis !


Résumé :

La jeune Catherine, fille de pasteur campagnard, est emmené par des voisins à Bath, un lieu de villégiature où toute la bourgeoisie anglaise se retrouve. De soirée en bal, de déjeuner en visites au théâtre, elle fait la connaissance de nouveaux amis. Mais Catherine est simple, naïve et incapable de distinguer l'honnêteté des manipulations...


Mon avis :

Si je compte bien, c'est le quatrième roman de Jane Austen que je lis. Il y a eu d'abord Orgueil et préjugés, que comme beaucoup de lectrices j'ai adoré ; Raisons et sentiments, un peu moins sarcastique ; Emma, à l'héroïne insupportable ; et maintenant celui-ci. Et autant vous le dire tout de suite, de ces quatre oeuvres, c'est celle-ci que j'ai le moins apprécié.

C'est surtout le premier quart qui m'a posé problème. On y découvre Catherine, présentée avec une sorte d'humour acerbe qui, pour une fois sous la plume de Jane Austen, m'a semblé forcé et faux. Cette introduction m'a laissée perplexe : est-ce que l'auteur souhaitait présenter son héroïne avec malice, ou avec tendresse ? Catherine est-elle une petite idiote, ou une jeune femme naïve mais très sincère, du fait des circonstances ? L'auteur n'est pas sensé nous donner toutes les clés du personnage, mais ici ce n'est pas un caractère nuancé qui en ressort, c'est plutôt une série de contradictions et on ne sait plus sur quel pied dancer.

10 février 2014

Ma nouvelle bibliothèque, une beauté unique !


Ca y est, elle finie, ma nouvelle bibliothèque !  Après des mois d'efforts (on a acheté le gros des matériaux en août !), de l'imagination, du talent et de l'amour, on l'a bien méritée et on en est fiers !!!

Je vous raconte vite fait son histoire : en mai dernier, mon ours et moi avons acheté notre première maison. L'une des choses qui nous ont séduites dans celle que l'on a choisie, c'est une pièce, une ancienne chambre donnant sur l'entrée et à côté du salon, dont les anciens propriétaires ont eu la très bonne idée de détruire un mur pour en faire une salle-à-manger et agrandir l'espace salon-cuisine. Cette pièce est maintenant à la fois une partie du salon et à la fois un peu séparée, légèrement en surplomb, et elle est bien éclairée par deux fenêtres en coin. Mon ours et moi y avons vu immédiatement ce qu'on en ferait : une bibliothèque !

06 février 2014

Mug cakes, de Lene Knudsen


Le mois passé, j'ai raté le rendez-vous du challenge "Un genre par mois" d'Iluze. Cette fois-ci je ne me laisserai pas avoir. Mais comme le thème de ce mois-ci ne me correspond pas, j'utilise mon joker pour vous parler d'un type de livres un peu spécial : les livres de cuisine !


Résumé :

Un gâteau, un vrai, pour une personne, prêt en dix minutes, ça vous tente ?


Mon avis :

J'adore les livres de cuisine et c'est très bizarre. J'aime cuisiner, mais ce n'est même pas à cause de ça : j'aime les livres de cuisine pour eux-même. Je ne me lasse jamais de les parcourir, même si je ne réalise au final que peu de recettes ; j'aime les photos, imaginer le goût que ça a, évaluer la difficulté, découvrir de nouvelles techniques, envisager de peut-être, un jour, préparer l'une ou l'autre recette qui me paraît particulièrement attrayante, et imaginer le résultat idéal (que je n'atteins jamais parce que je suis trop perfectionniste dans ce domaine-là) sans avoir à faire l'effort de réaliser le plat. Il y a des tonnes de recettes sur internet, en texte ou en vidéo, parfois présentées de façon très professionnelle et gratuites ; mais ça n'a pas le même effet sur moi qu'une recette sur papier, je ne sais pas pourquoi. Je collectionne même les recettes des magazines ! C'est pour ça qu'il fallait bien que je vous parle un jour d'un livre de cuisine, même si cet article sera un peu différent de ceux que je publie ici d'habitude.

03 février 2014

La cuisinière d'Himmler, de Franz-Olivier Giesbert


Eh zut : ce livre, je l'ai lu en tout début d'année et j'avais prévu d'en faire ma participation de janvier au challenge d'Iluze "Un genre par mois". Sauf que j'ai traîné à le chroniquer, et nous voici déjà en février... J'essaierai de faire mieux la prochaine fois, et en attendant, voici ma chronique ! 
 

Résumé :

Rose est une vieille dame centenaire pleine de vitalité. Un jour, elle reçoit un faire-part de décès venu d'Allemagne qui la replonge dans son passé et décide d'écrire son histoire, celle d'une Arménienne que l'Histoire n'a pas épargnée mais qui a su faire face à l'adversité grâce à sa cuisine, sa sensualité et une volonté impérieuse de ne jamais se laisser abattre.


Mon avis :

Voici un livre qu'on m'a offert et que j'ai lu sans en avoir jamais entendu parler. J'aime beaucoup ça, ces découvertes pures et dures, sans a priori ; je me contente de parcourir rapidement la quatrième de couverture, juste avant d'ouvrir la première page, et c'est tout. Parfois, celui ou celle qui m'a fait ce cadeau m'en dit quelques mots, mais le plus souvent, il/elle ne l'a pas lu lui-même, se l'est fait conseiller. Et la surprise est totale.

Nous avons donc ici un roman où une vieille dame, Rose, raconte sa vie qui tourne autour de trois axes : l'Histoire, la sensualité et la nourriture.