28 mars 2022

The Kaiju Preservation Society, de John Scalzi

Bienvenue au pays de Godzilla ! Voici un livre tout frais sorti des presses (pas encore traduit) qui m'a laissé un petit goût de trop peu, malgré la taille de son sujet...

 
Résumé :

Au moment où la pandémie de Covid19 frappe New York, Jamie Gray perd son emploi et se retrouve livreur de nourriture au bord de la ruine. Jusqu'à ce qu'un client et ami lui propose de remplacer en dernière minute un collègue pour une mission à l'étranger avec une association de protection animale. Ce qu'il ne sait pas, c'est que la mission a en fait lieu dans un monde parallèle, et les animaux à protéger sont des monstres gigantesques, des Godzillas nucléaires...


Mon avis :

Vous le savez, je suis fan de John Scalzi, et en particulier de ses audiolivres quand ils sont narrés par Wil Wheaton (Zachary Quinto donne une impression totalement différente mais pas mal non plus). Ses livres sont parfaits pour le format audio : pleins de peps, de rebondissements, d'humour et de dialogues acerbes; pas besoin de trop réfléchir, on se laisse entraîner par l'histoire et on passe un bon moment. Comme Scalzi n'avait rien sorti en 2021, j'attendais avec impatience ce roman qui se promettait divertissant. Le problème quand on attend un livre avec impatience c'est qu'on est souvent un peu déçu.

Dans les remerciements, l'auteur explique que sa créativité a été fortement perturbée par la pandémie puis les remous politique aux Etats-Unis et qu'il a dû abandonner un projet de roman promis à son éditeur parce qu'il n'arrivait pas à l'écrire. A la place, il s'est mis à écrire un roman imprévu, fun et léger, quelque chose qui nous tire de la grisaille de ces temps troublés. Et sur ce point-là, c'est assez réussi : ce roman est original, un clin d'oeil aux clichés cinématographiques des grands monstres mystérieusement sortis de l'océan. Sauf qu'ici ils sont présentés comme des animaux simultanément assez idiots et hyper dangereux à cause de leur taille gigantesque et du fait que ce sont littéralement des centrales nucléaires sur pattes. La Kaiju Preservation Society c'est un peu le WWF pour monstres, ce qui en soi est déjà plutôt amusant. On sent que l'auteur s'est fait plaisir avec une idée qui le faisait rire et on sourit avec lui.

Mon problème c'est qu'en-dehors de cette chouette idée, John Scazi ne fait pas preuve de beaucoup d'originalité. Les personnages sont amusants mais sans profondeur (y-compris le héros), les aventures suivent une trame évidente, le méchant est prévisible, et finalement la partie "action" fait moins de la moitié du livre. Peut-être que je suis influencée par le fait que je connais bien les romans de cet auteur et que sa formule commence à me fatiguer. Peut-être aussi que je ne suis pas la meilleure cible, n'étant pas particulièrement amatrice des films de kaijus (j'ai découvert ce terme avec ce roman). Mais honnêtement, ce roman est un peu trop léger pour moi. Dans d'autres romans où il prend un ton léger (Imprésario du Troisième Type, Redshirts, The Android's Dream), l'auteur propose des scénarios plus étoffés et des personnages plus intéressants. Ici il manquait vraiment quelque chose.

Ceci dit, niveau divertissement, il est toujours efficace et je ne regrette pas d'avoir acheté son livre dès sa sortie, surtout au format audio toujours narré par Wil Wheaton dont le ton correspond parfaitement à ce genre de roman. Je ne me suis pas ennuyée, j'ai juste eu un petit goût de trop peu. Je vais continuer à attendre avec impatience les nouvelles sorties de cet auteur.


Pour en savoir plus :
 

1 commentaire:

  1. Ah l'éternel problème des attentes.... Difficile d'y échapper ! En tout cas je note que ce n'est pas le meilleur Scalzi mais pourquoi pas pour un divertissement ;)

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