Aujourd'hui, je vous offre un petit billet-express. Pas torché en deux minutes, non, mais... vous allez comprendre.
Résumé :
Momo, c'est Moïse, le petit Juif qui vit avec son père neurasthénique dans un appartement sombre. Son seul ami est aussi le plus improbable : Monsieur Ibrahim, le vieil Arabe propriétaire de l'épicerie du coin. C'est parce que Monsieur Ibrahim est plein d'une grande sagesse improvisée qui deviendra essentielle à Momo quand il se retrouvera vraiment seul.
Mon avis :
Ce livre a pour moi l'image d'un livre express. D'abord, je l'ai reçu par colis supersonique : envoyé par un ami, il est arrivé dans la boîte aux lettres exactement au moment où je recevais l'e-mail m'annonçant qu'il avait été déposé à la poste. Il a voyagé plus vite que le courrier électronique, ce coquin !
Express aussi parce que, sur sa lancée, il s'est imposé à moi dès son arrivée et je l'ai dévoré sur le temps qu'il m'a fallu pour prendre ma pause déjeuner (pas bien longue pourtant). Du coup, j'en profite pour écrire ce billet le même jour, pour ne pas briser l'élan. Aucun livre n'a été commenté plus rapidement !
Il faut dire que ce petit roman se lit tellement vite que je parlerais plutôt de nouvelle, si j'osais. D'ailleurs, c'est ce qu'Eric-Emmanuel Schmitt fait de mieux, les nouvelles (ou les courts romans) : au moins, il n'a pas le temps de trop se regarder le nombril. C'est un monsieur qui donne le meilleur de lui-même dans les petites histoires pas trop longues. Je l'ai beaucoup aimé dans "L'enfant de Noé" et "Oscar et la dame rose", et certaines nouvelles de "Odette Toulemonde et autres histoires" me sont restées en mémoire ; par contre, je n'ai pas pu terminer "La part de l'autre", "Lorsque j'étais une oeuvre d'art" ou "Ma vie avec Mozart" (mais j'ai écouté tout le CD).
Alors, pour revenir à Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, on pourrait dire qu'il a fallu une police de 14 et des marges bien grasses pour en tirer 85 pages (y-compris 8 pages sans texte au début). Ce qui ne me poserait pas de problèmes si on n'avait pas l'impression qu'il avait un peu bâclé la fin. Pas vraiment bâclé, peut-être un peu précipité, on va dire. Mais j'avais tellement aimé ce Monsieur Ibrahim et ses petites perles de sagesse, un peu gentillettes mais si mignonnes, que j'aurais voulu que l'intrigue continue à traîner dans son sillage.
Ceci dit, c'est mignon tout plein. Moins émotionnel que "Oscar et la dame rose" (qui m'avait fait rire et pleurer en moins de cent pages, un exploit), mais agréable à lire. Facile, tendre, plein de bons sentiments, amusant, le genre de choses qui vous fait passer un bon moment quand on en a besoin d'un. Pas beaucoup plus, soyons honnête, mais on n'a pas besoin de Victor Hugo tous les jours, pas vrai ?
j'ai vu le film aussi, vraiment très bien! (peut-etre meme mieux que le livre...)
RépondreSupprimerCoucou! Je l'ai lu aussi... mais ce livre ne m'a guère laissé de souvenirs... Le seul roman d'E.E. Schmitt, c'est La part de l'autre, contrairement à toi.
RépondreSupprimerManon
Edit : le seul roman d'E.E. Schmit que j'ai apprécié, c'est La part de l'autre, contrairement à toi.
RépondreSupprimerManon