06 février 2010

Thérapie, de Sebastian Fitzek

Le roman dont je vous parle aujourd'hui, Thérapie, a fait l'objet d'un partenariat entre les éditions du Livre de Poche et Livraddict. Je n'ai pas fait partie des heureux élus qui ont reçu ce livre (les dix exemplaires sont partis comme des petits pains) mais je n'en ai lu que des critiques positives. Je l'ai ensuite reçu en prêt de Miss Spooky Muffin et c'est maintenant à mon tour de vous en chanter les louanges...


Résumé:

La vie de Viktor Lorenz, célèbre psychiatre bernois, a sombré le jour où sa fille Josy a disparu sans laisser de traces dans le cabinet d'un médecin, après avoir souffert pendant des mois d'une étrange maladie. Quatre ans plus tard, Viktor a abandonné son métier et vit renfermé sur son chagrin. En séjour, seul, au bungalow de sa famille sur l'île de Parkum, il y reçoit contre son gré une jeune femme mystérieuse qui demande à être soignée. Anna Spiegel, romancière, affirme être atteinte d'une schizophrénie qui lui fait rencontrer, dans la vie réelle, les personnages de ses romans. Et sa dernière oeuvre parle d'une petite fille malade qui disparaît chez le médecin... Dès lors, Viktor ne cherche qu'à interroger cette femme qui semble de plus en plus dangereuse, sur une île rendue inaccessible par la tempête.


Mon avis:

Ami des thrillers en huis clos, bonsoir ! J'ai ce qu'il te faut: "Thérapie" ne risque pas de te guérir de cette passion mais te procurera un bon moment de plaisir, traitement recommandé après l'avoir personnellement testé !

Bon, soyons honnêtes: ce n'est peut-être pas le roman de l'année. L'écriture est assez banale - mais traduite de l'allemand. Le thème permet quelques facilités: sur fond de maladie mentale, l'auteur peut jouer avec les pieds du lecteur sans lui révéler ce qui est vrai et ce qui est faux. Encore faut-il le faire avec subtilité pour ne pas laisser au lecteur l'impression d'avoir triché.

Et là, l'auteur s'en sort à merveille. Pour tout vous dire sans rien vous révéler, je me suis un peu doutée du problème; à partir du moment où l'histoire devient vraiment incompréhensible, on ne peut pas s'empêcher d'émettre des hypothèse. Je n'avais pas tort en imaginant les miennes, mais j'ai malgré tout été totalement bernée. Dans les dernières pages, Fitzek nous offre plusieurs retournements de situation consécutifs qui laissent pantois le lecteur le plus aguerri. Ca vaut la peine de se traîner jusqu'à l'explication, même si en cours de route on a tendance à s'ennuyer un rien; pas que ça manque d'action, mais plutôt qu'à force de s'enfoncer dans la brume, on aimerait quand même entrevoir la lueur du phare.

Le livre en lui-même n'est pas trop épais - 309 pages édition poche - mais c'est le genre de choses qu'on a du mal à lâcher: on veut savoir ! Et si, une fois qu'on sait, on en reste époustoufflé sans se sentir trahi, moi je dis: c'est un bon thriller. "Thérapie" correspond tout à fait bien à cette définition.

Bref, une chouette lecture que je recommande à tous les amateurs du genre. A commencer pas trop tard dans la journée, au risque d'y passer une nuit blanche...

1 commentaire:

  1. Un très bon thriller, dont le seule défaut est le dénouement, qui est partiellement prévisible. L'écriture est simple mais très efficace (et cela suffit amplement à mes yeux pour un thriller), l'intrigue finalement originale même s'il part d'un thème classique du genre (la disparition d'une petite fille), et les rebondissements très nombreux. Même si j'aurais préféré que l'écrivain insère de temps en temps des moments plus lents pour faire languir le lecteur (au lieu de mitrailler les rebondissements comme il a trop tendance à le faire), le rythme est tout de même l'un des grandes points forts de ce roman, qui se dévore à une vitesse folle. Quelques maladresses dans ce premier roman, donc, mais avant tout un potentiel très prometteur.

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