27 avril 2011

Le portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde

Je suis un peu en retard pour commenter ce livre qui faisait l'objet du book club de la semaine passée, mais qu'à cela ne tienne, voici mon avis sur cette lecture très classique !


Résumé :

Le peintre Basil Hallward est envoûté par la pureté de son nouveau modèle, le jeune Dorian Gray, dont il vient de faire un portrait extraordinaire. Mais Lord Henry, un ami commun, laisse entrevoir le pouvoir que donne à Dorian sa beauté éphémère ; Dorian fait alors le voeu que ce portrait vieillisse à sa place. Il sera le premier surpris de découvrir que ce voeu étrange s'est réalisé et lui permet de vivre une vie sans conséquences tandis que son portrait reçoit les marques de sa débauche.


Mon avis :

J'étais contente que ce livre soit choisi pour le book club : encore un classique qui manquait à ma culture (ils sont trop nombreux) !  Un de ces romans dont je connaissais vaguement l'intrigue sans avoir aucune idée de ce qui fascine les foules depuis sa sortie il y a 120 ans (il est sorti en 1890 exactement). 

Après lecture, je ne pense toujours pas avoir cerné ce roman. Tant de sujets qui s'imbriquent les uns dans les autres, tant de questions effleurées sans que l'on sache quel point de vue l'auteur choisit... Dès le début j'ai été surprise de voir dans un roman de cette époque le terme de l'homosexualité abordé de biais (je ne connaissais absolument rien à propos d'Oscar Wilde sinon je m'y serais attendue). Puis on passe au thème de la débauche (à peine entrevue, par une espèce de pudeur un peu étonnante), celui de la frivolité de l'amour, de la beauté, de la décadence, une touche de lutte des classes, et bien sûr le thème de la responsabilité pour ses actes, sur la base du postulat assez étrange que la débauche ou le manque de morale s'inscrivent sur les traits d'une personne.  Le tout sur fond de roman d'apprentissage puisqu'au final Dorian est façonné par Lord Henry. 

Du coup je comprends mieux pourquoi ce roman a déjà fait couler des tonnes d'encre, et je ne vais pas me lancer dans ma propre interprétation.  Je me contenterai comme d'habitude de présenter mes impressions de lecture au premier degré.  A ce niveau-là, je n'ai pas été transportée mais j'ai apprécié un style classique mais enlevé.  J'ai beaucoup aimé les discours vibrants et terriblement ironiques de Lord Henry, le personnage le plus intéressant de cette histoire, qui est capable d'affirmer puis de justifier les idées les plus choquantes. Dorian et ses états d'âme de jeune homme riche et sans conséquence m'ont régulièrement ennuyée, mais derrière se cache toujours un brin de moquerie ou de critique sociale. Si l'ensemble est intéressant par tous les termes qu'il aborde, ce n'est pas non plus un livre qui va me marquer ou me faire réfléchir ; il marque son âge et la société ou la morale qu'il critique est difficile à identifier avec celle dans laquelle je vis.

Bref, s'il y a des classiques qui m'ont marquée, ce ne sera pas le cas de celui-là. Toutes mes excuses à tous les amoureux de l'oeuvre  :)


Pour en savoir plus :

3 commentaires:

  1. Tu n'as pas à t'excuser, j'avais été encore plus sévère sur ma chronique :D Seul le début sur cette "homosexualité abordée de biais" m'avait plu.
    Jolie chronique :)

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  2. Comme tu le sais, je n'avais pas aimé ce livre bavard et ennuyeux. Cependant, il aborde des thèmes intéressants et le style est beau mais ce n'était pas assez pour m'intéresser.

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  3. J'aime beaucoup ta chronique Nath. Vraiment.
    Sincère et pourtant tu as quand même apprécié, donc c'est bien. C'est vrai qu'il est un peu dense (trop même, ce qui peut peut être nuire à la portée du livre..).

    Personellement j'ai adoré. J'aurais du le finir avant le book club afin de pouvoir faire valoir plus ardemment mon point de vue.

    Ceci dit j'en profite pour découvrir ton blog, qui est très sympa. Je repasserais.

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