Il y avait la Fondation. Il y a aussi la Seconde Fondation. Et si la galaxie recelait encore un autre mystère ?
Voilà 500 ans que la Fondation a été créée par le grand mathématicien Harri Seldon. La dernière crise vient d'être évitée avec brio par la Maire Branno, tout va parfaitement bien. Trop bien, pense le jeune politicien Goran Trevize, qui affirme que la Seconde Fondation n'a pas été détruite et veille toujours sur le Plan Seldon. Ces affirmations lui valent d'être envoyés en exil dans l'espace, officiellement pour accompagner le savant Janov Pelorat à la recherche de la Terre, officieusement pour retrouver la Seconde Fondation si elle existe toujours. Mais au sein de la Seconde Fondation, justement, le jeune Orateur Gendibal soupçonne qu'une autre force dirige la destinée de la Galaxie...
Mon avis :
Oui je sais, je vous embête avec toutes ces histoires de Fondation. Mais voilà, depuis que j'y suis entrée, impossible d'en sortir ! Je trouve chaque épisode meilleur que le précédent. J'avais un peu d'appréhension à l'idée de commencer cette suite rédigée longtemps après la trilogie originale, mais c'était une mauvaise idée, j'aurais mieux fait de faire confiance à l'auteur.
Pour la première fois, il ne s'agit pas ici de plusieurs histoires rassemblées dans un volume, il s'agit d'un roman à part entière - un demi-roman même, car l'aventure se poursuit dans le volume suivant. Du coup, on a le temps de s'adapter aux personnages et de suivre leur évolution.
Côté personnages, donc. Pour la Première Fondation, nous avons Goran Trevize, jeune politicien, membre du Conseil de Terminus (le plus haut organe politique de la galaxie), sûr de lui limite arrogant, intelligent et avec un sens de l'intuition imbattable. Mais sa langue trop pendue lui vaut la colère de la Maire qui s'en débarrasse prestement en l'envoyant dans l'espace comme pilote d'une navette spatiale tout dernier cri, pour servir de chauffeur à un savant enthousiaste et sédentaire, Janov Pelorat. Pelorat est presque le contraire de Trevize : deux fois son âge, peu d'ambition, rat de bibliothèque, extrêmement modeste. Et bizarrement, les deux hommes s'entendent dès le premier jour et deviennent rapidement amis. C'est carrément touchant de découvrir de la patience chez Trevize face à la grande bonté de Pelorat. Voilà mes personnages préférés de cette série !
Pour la Seconde Fondation, nous faisons la connaissance de Gendibal. Asimov a visiblement un faible pour les personnages à fort tempérament et Gendibal fait partie de ceux-là. C'est un Orateur, un membre du conseil de savants maîtrisant parfaitement la manipulation psychique et le psycho-histoire qui préside dans l'ombre aux destinées de la Fondation. Gendibal est intelligent et arrogant, lui aussi, et en-dehors du Premier Orateur qui voit en lui son successeur, il est cordialement détesté par les autres membres du conseil. Par conséquent, quand il affirme que le Plan Seldon a un grave défaut, personne ne veut l'écouter. Il va devoir faire preuve de beaucoup d'ingéniosité pour déjouer les pièges politiques des autres Orateurs et sauver la Galaxie d'une menace tout à fait inattendue.
Ce qui est bien avec les romans contenant deux histoires parallèles, c'est que si l'auteur se débrouille bien, quand l'histoire traîne un peu d'un côté, elle est palpitante de l'autre, et vice-versa. Asimov joue bien le jeu et je n'ai pas réussi à lâcher le roman une fois commencé. Si je devais choisir, je ne sais pas ce que je préférerais : la partie de Gendibal est pleine de suspense, mais les aventures de Trevize et Pelorat dans leur superbe vaisseau ont un goût de science-fiction classique que j'ai adoré. Si certains aspects novateurs sont un peu dépassés aujourd'hui (notamment les énorme capacités de calcul de l'ordinateur de bord dont nos héros s'émerveillent longuement), d'autres sont vraiment novatrices (l'ordinateur se dirige par la pensée via un contact des mains), et quelques petits détails nous permettent de partager l'expérience du voyageur galactique (par exemple, savez-vous que chaque planète a sa propre odeur ?).
Quand je me mets à avoir envie de raconter l'histoire, c'est que le livre m'a passionnée. Mais il vaut mieux que je m'arrête ici et que je vous conseille, une fois de plus, de découvrir cette série qui en vaut largement la peine.
Pour en savoir plus :
Essentiel, avec le cycle des robots ,
RépondreSupprimerblog(fermaton.over-blog.com), L'aube de fondation d'Isaac Asimov réalisée.
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