10 février 2018

Les Aventuriers de la Mer (intégrale), tome 3 : Ship of Destiny, de Robin Hobb


Parfois, ça fait du bien de terminer un pavé !  Et encore plus quand il s'agit d'une trilogie de pavés. Voici une trilogie célèbre qui se conclut comme un feu d'artifice !


Résumé :

Le monde des marchands de Terrilville est sens-dessus-dessous. Ronica, qui a tout perdu, est considérée comme une traîtresse par ses concitoyens dans une ville en pleine révolution. Sa fille Keffria a trouvé refuge avec ses enfants dans la cité suspendue de Trehaug, mais un tremblement de terre a coincé Selden et Reyn sous terre, tandis que Malta essaie de sauver sa vie et celle du Satrap de Jamaillia.  Wintrow (qui s'appelle Hiémain en français, mon dieu que c'est moche...) est aux portes de la mort sur le bateau de Kennit le pirate.  Althea et Brashen sont partis récupérer Vivacia, sur Parangon, une vivenef à moitié folle et avec un équipage peu fiable. Et comme si ça ne suffisait pas, le dernier dragon en vie vient d'être libéré de son cocon...


Mon avis :

Voici le troisième et dernier tome de la série des Aventuriers de la Mer (suivant la division de la version originale, celle que j'ai lue). Comme les deux tomes précédents, j'ai lu à voix haute et enregistré ce roman à la demande d'une amie malvoyante. Et je peux vous dire que ce ne fut pas facile : ça m'a pris 42 heures, réparties sur mon temps libre pendant un mois ! 

Lorsque j'ai chroniqué les premiers tomes, leur principal défaut était la lenteur de l'intrigue et son pessimisme. C'est la même raison pour laquelle j'avais abandonné la série de l'Assassin Royal au bout de deux tomes (en VO) : l'histoire était magnifiquement écrite, le monde très riche, mais l'intrigue semblait aller de pire en pire, sans jamais le moindre répit ni la moindre bonne nouvelle pour le héros auquel je m'étais attachée de tout mon coeur. Maintenant que j'ai terminé cette trilogie-ci, forcée d'aller jusqu'au bout puisque je la lisais pour quelqu'un d'autre, je comprends mieux la façon dont elle fonctionne. Dans le premier tome, tout allait mal, le monde s'écroulait, les personnages principaux faisaient de grosses erreurs qui mettaient leur vie sur un chemin qui ne pouvait mener qu'à la destruction. Dans le deuxième tome, nos héros reprenaient enfin un peu les choses en main, les liens entre les différents centres de l'action commençaient à se voir, et on sentait que rien n'était gagné mais qu'il y avait un espoir pour une fin positive. 

Et puis dans ce tome-ci, j'ai enfin reçu les récompenses de ma patience. L'action y est beaucoup plus rapide, les choses avancent sans arrêt. Les personnages ont mûri et agissent enfin en adultes responsables qui savent ce qu'ils veulent. Les centres d'action se rencontrent au fur et à mesure. Les mystères sont expliqués au fur et à mesure. En résumé : les choses se mettent en place pour une fin très satisfaisante.

C'est d'autant plus une prouesse parce que jusqu'au bout, il y a plein de moments où l'intrigue semble se trouver dans une impasse. Impossible pour moi d'imaginer comment les personnages concernés allaient pouvoir se sortir d'une situation qui avait l'air désespérée, jusqu'au moment où, miracle, ils s'en sortent, parfois par un gros coup de chance, souvent par leur propre ingéniosité. Ça arrive pas mal de fois, et de plus en plus souvent à mesure que l'on arrive à la fin de ce roman et que l'intrigue se resserre. J'avoue que sur le dernier tiers, j'avais du mal à lâcher le livre, même si c'était ma voix qui me lâchait ! 

Comme d'habitude, la plume de Robin Hobb est parfaite. Dans la version originale, le vocabulaire est surprenamment relevé, avec un langage parfois un peu vieillot qui correspond bien à l'atmosphère médiévale du roman. Certains passages sont très difficiles humainement parlant, et l'auteur a su retranscrire la souffrance avec beaucoup de brio. Ce tome comprend aussi une série de magnifiques batailles navales qui sont tellement bien décrites que je les projetais sans problème sur mon grand écran technicolore 3D mental. Je vous assure, c'était superbe !

Bref, j'en viens à regretter de ne pas avoir terminé la trilogie de l'Assassin Royal ; si elle a employé le même type de construction pour son intrigue, j'ai sûrement raté la meilleure partie ! 


Pour en savoir plus :
- la fiche Goodreads du livre
- la fiche Bibliomania de la saga (en français)

2 commentaires:

  1. C'est difficile de lâcher la fin de l'Assassin royal également (je révisais mon bac à l'époque, plus ça allait plus je lisais les romans au lieu de faire mes exos de physique xD). La construction est similaire mais l'Assassin royal est centré sur un seul personnage donc si on n'apprécie pas de passer son temps dans la tête de Fitz, on risque de trouver le temps long ^^.

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  2. C'est vrai que c'est une grosse différence, il y a un certain nombre de points de vue dans cette trilogie-ci. Mais ça peut aussi être considéré comme un défaut.

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